Réfractaires non-violents à la guerre d’Algérie
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Juin-décembre 1963
Article mis en ligne le 20 janvier 2009
dernière modification le 24 décembre 2017

par PS

La pression sur le gouvernement ne se relâche pas. Beaucoup d’actions et de manifestations sont organisées tant par les différents groupes de province que par les réfractaires eux-mêmes. Ensuite, se pose la question d’accepter le statut proposé, même s’il ne correspond pas complètement aux attentes des uns et des autres. A ce sujet, on peut lire la lettre de Jo Pyronnet à ceux qui sont à Mauzac. (Voir annexe)
Tous les réfractaires se rendent compte qu’ils doivent s’organiser pour faire évoluer ce statut selon leurs souhaits.

Trois mois au fil des jours

1er juin 1963

Pierre Souyris renvoie son livret militaire. Il écrit la lettre suivante :

Aix-en-Provence

Monsieur le Ministre,

Le 28 mai dernier, à Aix-en-Provence, passait en jugement pour renvoi de livret militaire et refus d’en accepter un nouveau, Claude Michel. Ce jeune homme, qui se porte volontaire pour un service civil de paix, estime qu’en conscience il ne lui est plus possible de participer à une défense nationale qui prétend de plus en plus ouvertement se fonder, par sa « force de frappe », sur l’extermination massive et le suicide collectif.

Appelé, en tant que son ami, à témoigner en sa faveur, il m’est apparu avec évidence que le meilleur témoignage que je pourrais - publiquement - rendre à sa moralité, serait de faire comme lui, en m’exposant aux mêmes sanctions. Il va sans dire que son geste n’a fait que hâter pour moi une décision qui de plus en plus me semblait s’imposer. En effet, ni comme père de famille, qui voit préparer de nouveaux Hiroshima à ses enfants, ni comme éducateur, dont l’enseignement dans un contexte de préparation à la guerre atomique est une contradiction dans les termes, il ne m’était possible de rester longtemps impassible ou indifférent.

Chrétien et Français, il m’apparaît de surcroît affligeant de voir la France, « fille aînée de l’Eglise » embôiter le pas derrière les nihilistes de l’Esprit. En ce temps de Concile, chaque chrétien n’est-il pas invité à faire son examen de conscience, non pas seulement en tant qu’individu, mais surtout comme membre de la communauté nationale, comme responsable de tout ce qui se fait en son nom ?

J’ai donc l’honneur de vous faire parvenir, en même temps que ma démission d’officier, mon livret militaire et mon fascicule de mobilisation. Je me déclare prêt à reconsidérer mon attitude le jour où mon pays, comme d’autres l’ont déjà fait, cherchera pour défendre son honneur, sa liberté, et surtout la justice, d’autres moyens que l’anéantissement de l’adversaire et le sien propre.

Persuadé que vous saurez comprendre, monsieur le ministre, à quels motifs de conscience mon acte répond, je vous prie de croire à l’expression de mon profond respect.

Pierre Souyris, agrégré de l’université, lieutenant de réserve

Lettre publiée dans le journal de l’ACNV, n° 18, octobre 1963.

11 juin 1963

J.-F. Besson et Ph. Girodet sont jugés à Lyon. Trois pasteurs assistent Philippe : MM. Hornus, Lasserre et Theis, tandis que pour Jean-François, c’est le chanoine Peloux, le professeur Pierre et Jean-Pierre Lanvin qui témoignent. Maître Gueugniaud et Maître Bouchet défendent nos amis. Verdict : 18 mois de prison à chacun de ces mauvais citoyens. Rompez ! À Mauzac ! Voir J.-F. Besson

Jean-Pierre Lanvin renvoie son livret militaire. Voir tract diffusé

Photo de presse sans références

15 juin 1963

Claude Bresson va se présenter aux autorités.

De la Sorbonne à l’Assemblée Nationale, un millier de personnes accompagnent Claude Bresson, qui va se présenter aux autorités. On remarque parmi la foule : L. Lecoin, G. Cesbron, R. Dauphin, les pasteurs Roser et Voge, le Père Lelong. Après une allocution de René Dumont, le cortège se met en marche, accompagné de nombreux policiers qui ôtent les banderoles au fur et à mesure qu’elles paraissent. Arrivé en vue du Palais Bourbon, tout le monde observe un moment de silence tandis qu’une délégation porte une lettre collective au Président de l’Assemblée Nationale (voir rubrique) et accompagne Cl. Bresson jusqu’au commissariat le plus proche. Il est laissé en liberté et part travailler dans l’Ariège.

16 juin 1963

Marche anti-nucléaire à Toulouse.

Texte envoyé par Marie Laffranque au journal

A l’appel du Mouvement contre l’armement atomique et de l’Action civique non violente, 140 personnes au départ, 200 à l’arrivée, ont formé le dimanche matin 16 juin un défilé silencieux d’une entrée de la ville aux grandes artères centrales (6 km environ) et observé en fin de marche un quart d’heure de réflexion et de silence assises sur le trottoir central des allées Franklin-Roosevelt.

Des contacts préalables avaient été pris avec la police ; et la préfecture nous avait avertis des risques légaux de l’entreprise. Autorisés à défiler sans écriteaux, mais conservant fanions individuels et chemises en blouse avec inscriptions et distribuant force tracts, nous avons pu déployer à nouveau pancartes et banderoles (1) pour la manifestation immobile.

Marie Laffranque en 1957

Un meeting géant de l’Association des Français d’Afrique du Nord avait lieu le même jour et à la même heure. Nous avons précisé aux organisateurs qu’il s’agissait d’une pure coïncidence, et que nous avions choisi notre trajet de façon à éviter toute tentation de violence à leurs jeunes qui avaient commenté en termes inquiétants notre projet. Aucune ombre de ce côté.

Venant à la suite de manifestations bruyantes et souvent coupées de bagarres (en souvenir des victimes de fusillades de la rue d’Isly, contre l’exécution de Julian Grimau à Madrid et durant la grève de Sud-Aviation qui durait encore), cette marche était pour tous une expérience nouvelle. Elle a fait réfléchir notamment - nous en avons eu divers témoignages - les participants engagés d’un côté ou de l’autre dans les manifestations toulousaines précédentes qui n’étaient pas violentes à l’origine mais pas non violentes non plus.

Marie Laffranque

(1) « Non à toutes les bombes », « Notre force de frappe, la solidarité », « La bombe ou l’aide à ceux qui ont faim ? » ; « Préparer la guerre, c’est préméditer le crime ».

Texte publié dans le journal de l’ACNV, n° 18, octobre 1963.

Procès de Daniel Beauvais, coupure de presse sans références

18 juin 1963

2e procès de Jacques Millet, à Lyon, défendu par Maître Gueugniaud. Verdict : 1 an, envoyé à Mauzac où il apprendra l’existence de l’ACNV.

Jugement pour renvoi de livret de Gilbert Derras à Grenoble. Il est défendu par Maître Abécassis et condamné à la modique somme de 250 F.

18 juillet 1963

Didier Poiraud quitte Mauzac, après dix-huit mois de détention. Il va travailler sur un chantier en attendant une nouvelle arrestation.

2 août 1963

Jugement de Daniel Beauvais, à Paris. Malgré de nombreux témoignages (un prêtre, H. Bouteiller, M. Lefeuvre) et une belle plaidoirie de Maître J.-C. Fouque, la peine reste au tarif habituel : dix-huit mois de prison. Envoyé à Mauzac.

Tract diffusé par l’ACNV signé par des objecteurs déjà condamnés ou en attente d’arrestation

3 août 1963

Ouverture du chantier de formation à Collonges au Mont d’Or, près de Lyon. Pendant trois semaines une vingtaine de participants, garçons et filles, vont approfondir tout ce qu’implique la non-violence. Ils mènent, dans le même temps, une expérience pratique sous la forme d’un chantier de service civil (réfection d’un vieil hôtel pour loger des rapatriés). Cette formule semble intéressante et nous la reprendrons dans les années à venir.

7 août 1963

Contrainte par corps

Les marcheurs de la paix indiens
Coupure du journal de l’ACNV, n° 18, octobre 1963

Jean Rogier est arrêté et incarcéré à Montpellier pour 20 jours : contrainte par corps pour ne pas avoir payé l’amende de Grenoble.

5 septembre 1963

Ouverture de la session à Lyon [Rassemblement annuel national des responsables de l’ACNV].
16 septembre 1963

Les deux marcheurs de la paix indien se présentent à l’Elysée.

Ici se termine les rubriques où l’action est racontée au jour le jour. Mais l’ACNV continue de suivre les réfractaires (qui sont regroupés au camp de Mauzac depuis le mois d’octobre) en publiant dans le journal les informations les concernant. Parmi ces réfractaires qui se sont déterminés contre la guerre d’Algérie, il en reste un, retardataire, insoumis à l’étranger, qui se décide à rentrer en France en ce mois d’octobre 1963. Il s’agit de Pierre Sommermeyer qui vivait au Maroc.

Pierre Sommermeyer

Un retour d’exil contrarié, en octobre 1963

Pierre Sommermeyer a participé aux manifestations parisiennes au printemps 1960, mais se sent peu d’affinités avec ces croyants (pour la plupart d’entre eux). Il est fils d’apatrides ; d’origine allemande, sa famille a été cachée pendant la guerre 39-45 au Chambon-sur-Lignon par les pasteurs Trocmé et Theis (anciens objecteurs de conscience). Il y a dans la famille de Pierre une tradition internationaliste d’engagement à gauche, il est anticolonialiste et pacifiste.

Il est hors de question pour lui d’aller à l’armée, même sans guerre d’Algérie. Il ne veut pas non plus aller en prison. Donc, avant d’être appelé, il part à l’étranger pendant l’été 1961, d’abord en Allemagne, ensuite au Maroc. Il fait un service civil dans le cadre d’Eirene, organisme international créé par les mennonites américains. C’est durant son séjour à l’étranger que Pierre prend conscience de son appartenance à la culture française et, lorsque le principe du statut des objecteurs est acquis, fin 1963, il décide de revenir en France pour se faire arrêter publiquement. Il avait de toute façon été condamné par défaut.
(Voir annexe)
Un ami vient le chercher en Allemagne, en voiture. Le contrôle à la frontière est lent, la réponse tarde à venir, et un CRS les laisse finalement passer. Mais la réponse arrive dix minutes plus tard, et Pierre se fait rattraper alors que lui et son ami s’étaient arrêtés pour pique-niquer. Il est amené à Fresnes où on le garde jusqu’au 21 janvier 1964 pour ensuite l’envoyer chez lui attendre une convocation pour Brignoles (voir en fin de rubrique).

Coupure du journal de l’ACNV, n° 18, octobre 1963
Délégation auprès du préfet du Rhône

Octobre-décembre 1963
Les réfractaires, que nous allons maintenant dénommer objecteurs, regroupés à Mauzac dans l’attente impatiente de la mise en place du statut font des démarches auprès du gouvernement pour accélérer la procédure.

Lettre de Manuel de Truchis aux futurs objecteurs.

À l’extérieur, les amis, les solidaires et tous ceux que regroupe l’ACNV appuient leur démarche. Par exemple, à Lyon, une délégation se rend à la préfecture du Rhône, le 12 octobre 1963, pour hâter la publication du statut. Y participent : Jean-Pierre Lanvin, Jean-Claude Rodet, Bernard Clavel, l’abbé Paul Clément, le Père Alain Durand et le pasteur Jean Lasserre (de gauche à droite sur la photo ci-sessus).

Ce même 12 octobre, à Paris, une délégation d’objecteurs se rend à l’Assemblée nationale, en marche silencieuse, pour déposer une lettre. Les amis parisiens sont invités à se rassembler à 17 h 30 sur le terre-plein au Palais-Royal.

Par ailleurs, l’ACNV donne sa position sur la future organisation d’un corps civil de la paix pour compléter le statut. Voir coupure ci-contre.

« Les objecteurs enfin libérés », c’est le titre d’une feuille recto/verso que publie en guise du journal habituel l’ACNV au début de 1964. Marie Faugeron y écrit :


Comme vous le savez, la loi « relative à certaines modalités d’accomplissement des obligations imposées par la loi sur le recrutement » a été publiée au Journal officiel le 22 décembre 1963. Les objecteurs condamnés et regroupés au centre d’internement de Mauzac ont été libérés le 24 décembre 1963. Les objecteurs prévenus et demandant à bénéficier de la loi ont été libérés le 20 janvier et mis en permission en attendant que les applications pratiques du statut soient définies et qu’ils soient affectés à un service civil.

C’est pour nous tous une étape qui compte, même si elle ne représente qu’un très petit pas dans notre combat. Tous ceux qui, sous une forme ou une autre, ont donné d’eux-mêmes pour obtenir ce résultat s’en réjouiront avec nous. Nous avons pensé bon à cette occasion de faire imprimer à la place du journal deux « tirés à part ».

L’un, « Une arme de paix ou le statut des objecteurs de conscience », voir rubrique, donne le texte de loi, ainsi qu’un mode d’emploi de ce texte pour les objecteurs et les réservistes.

L’autre, « Défense nationale à l’âge atomique ou l’heure du choix », voir rubrique, n’est pas nouveau pour vous. Il reprend un article paru dans le n° 18 sous le titre « Alerte » et donne un résumé de l’essentiel des textes juridiques sur l’organisation actuelle du service de défense. Une dernière page, « Des armes et un combat nouveaux », apporte une contrepartie positive.

Ce sont deux documents de base faits pour servir à des informations éventuellement séparées. Il est indispensable de faire connaître autour de nous les dispositions légales qui y sont contenues, d’informer largement les mouvements, syndicats, des mesures concernant tous les travailleurs, de voir tous ceux qui seraient susceptibles d’être intéressés par le statut (jeunes, réservistes, éducateurs, mouvements de jeunes, paroisses, mouvements contre l’armement atomique, etc.). Vous pouvez nous commander l’un ou l’autre de ces documents.

La libération est immédiate pour ceux qui se trouvent au camp de Mauzac. Mais d’autres, comme Didier Poiraud, Claude Voron, Philippe Delord et Claude Verrel qui sont au fort du Hâ à Bordeaux, font un jeûne d’une semaine entre Noël et le jour de l’An 1963-1964 pour réclamer leur mise en liberté. Ils seront tous libres vers la mi-janvier, car tous les réfractaires prévenus qui demandent à bénéficier de la loi sont mis en permission en attendant que les applications pratiques du statut soient définies et qu’ils soient affectés à un service civil.

« Une drôle de libération » par Yvon Bel

Témoignage écrit par la suite

« En décembre 1963 se termine ma condamnation à 18 mois d’incarcération pour refus d’obéissance. Avec les autres objecteurs, je travaille sur les chantiers de Pressignac et de Bayac sous contrôle du Camp pénitentiaire de Mauzac en Dordogne.

Le samedi 7 décembre 1963, je suis ramené au camp avec Claude Voron. Lui termine ses deux ans de prison. Notre sort est connu : les militaires de la CAR 4 de Bordeaux viendront nous chercher, il y aura à nouveau un refus de prendre l’habit militaire et le circuit recommencera. Je dois être “ libéré ” le dimanche 8, tandis que Claude doit l’être le lundi 9.

Mais le dimanche, les militaires n’ont pas dû vouloir se déplacer. On me donne à ma sortie du camp, un ordre de route pour la CAR 4 et un billet de train pour me rendre seul à Bordeaux. On m’accompagne à la gare. Je prends le train pour Bordeaux et directement pour chez moi en région parisienne. Le lundi, Claude n’aura pas la même chance, l’armée viendra le récupérer.

Je reprends contact avec le secrétariat de l’ACNV et le jour du vote du statut des objecteurs de conscience, le 21 décembre 1963, je crois, je mets une cravate, obligatoire, et me présente avec Marie Faugeron et les amis à l’Assemblée nationale pour voir le vote des députés. Je ne sais plus pourquoi nous restons dans l’entrée : y avait-il déjà trop de monde ? ou le vote avait-il déjà eu lieu ? Nous saurons juste que le statut est voté avant de repartir.

Deux jours plus tard, le 23 décembre, je suis en train de prendre mon petit-déjeuner. Je regarde par la fenêtre, dans la cour, il y a les gendarmes. Nous n’avions pas fermé la grille. Je les suis, mais indique clairement que la loi est avec moi :

– Je n’ai rien à faire à l’armée, il y a maintenant un statut pour les objecteurs. Bien sûr, je sais que les décrets d’application ne sont pas parus et que la loi n’est promulguée que de la veille. Les gendarmes demandent des instructions car ce n’est que dans l’après-midi que l’on me transfère à la caserne Dupleix à Paris. Le lendemain matin, menotté et souriant de voir la gêne des voyageurs, je traverse la gare d’Austerlitz entre deux gendarmes. Nous partons pour Bordeaux. Un compartiment pour nous trois. Je suis attaché à la barre de la fenêtre. J’écoute les gendarmes. L’un rentre immédiatement, l’autre va voir de la famille et rentrera plus tard.

A la CAR 4 de Bordeaux, je recommence ma défense :

– Le statut des objecteurs est voté, je n’ai rien à faire chez vous !

Interrogatoire, puis procès-verbal. Le sous-lieutenant me tend le document pour le signer. Je refuse. Il est affolé et s’écrie :

– Mon capitaine, il veut pas signer !

Comique ! Ensuite, on me confie au sergent de semaine, qui me dit :

– Tu prends tes couvertures ou pas ?

Je m’étonne. Il m’explique :

– Je te les donne si tu restes, sinon ce n’est pas la peine.

– Pourquoi, je peux partir ?

– Oui, à la CAR 4, il y a du personnel civil qui quitte les bureaux à 18 h., si tu veux sortir tu pars avec eux.

Pendant deux heures, je tourne dans la cour. A 18 h. je regarde comment s’effectuent les sorties. Je me glisse dans un groupe, pas trop fier quand même et me retrouve sur le trottoir. Je tourne le coin de la rue et détale.

Passage chez une belle-sœur pour pouvoir payer le train, et retour vers Paris. C’est la nuit de Noël. Je suis prudent dans le train, inquiet d’y rencontrer l’un des gendarmes. Toutefois à une gare, je risque un œil par une portière. Je suis tout étonné, j’ai cru voir des gars du camp de Mauzac descendre sur le quai. Je saurai plus tard qu’ils ont bien été libérés ce jour-là.

Retour au matin de Noël à la maison. Cette fois, en attendant d’avoir des papiers officiels, je ferme la grille et regarde à travers les volets la venue des gendarmes, alertés par mes voisins, bons citoyens. Lorsque je leur ouvre, j’ai des documents en règle à leur présenter. Ils ont été récupérés par le secrétariat de l’ACNV. Merci Marie, Michel, Simone et les autres ! »

Est-ce la fin de l’ACNV ?

Ainsi est close définitivement la période pendant laquelle l’ACNV s’est d’abord engagée aux côtés des réfractaires à la guerre d’Algérie et ensuite aux côtés de ceux qui luttaient pour un statut. Mais l’ACNV avait déjà posé des jalons pour réorienter sa lutte. Elle annonce de nouvelles perspectives en voulant créer un centre permanent de formation et d’action. Voir annexe.

En mai 1964, paraît le n° 20 du journal de l’ACNV. On peut y lire les nouvelles orientations prises : désarmement général, refus de l’impôt, développement du centre de formation à Saint-Didier-au-Mont-d’Or, la question de l’amnistie, voir annexe, etc. Plus loin, voir rubrique, nous donnons encore quelques informations sur les activités de l’ACNV et ses prolongements jusqu’en 1966.

Le regroupement de tous ceux qui ont demandé le statut aura lieu le 15 juillet 1964 à Brignoles (Var).

Voir la suite en 1964

Voir les annexes 1963